CINQUANTE HUITIEME JOUR – 12/01/2018.
Après avoir bien dormi au chaud dans notre petite chambre version chalet de ski miniature, Alice (la petite) et Laurène se réveillent de bonne heure pour aller faire une marche dans la forêt alentour. Étant un peu chanceuses ce matin, la pluie est moins dense et nous permet de profiter un peu de l’extérieur. De retour au chalet, la pluie décide de revenir et nous partons donc après des bonnes douches chaudes en direction de la librairie pour pouvoir mettre à jour nos albums photos et notre blog.
Après avoir tout mis à jour, nous voilà reparties en direction de notre chalet pour regarder Shrek 3. Nous enchaînons sur un grand diner : poulet, salade. Un véritable bonheur. Nous retournons dans notre chalet (à noter que depuis 12h, la pluie ne s’est pas arrêtée une seule fois, pas une seule seconde de répit) pour démarrer un nouveau film : Hook. Nous nous endormons tout doucement pour une nouvelle nuit de sommeil au chaud.
CINQUANTE NEUVIEME JOUR – 13/01/2018.
Nous nous réveillons dans notre petit chalet pour la dernière fois ! Nous nous réveillons de bonne heure puisque notre check-out est à 11h. Nous replions nos bagages, prenons des douches chaudes et nous voilà de nouveau en direction de la librairie afin de prévoir nos premiers jours aux Etats-Unis.
Étant samedi, la librairie ferme à 14h et nous prenons, sous le soleil, la direction de notre campement dans la région de Marlborough. Notre premier stop sera donc Seedon pour la nuit. Nous découvrons un petit campement sauvage en pleine nature où nous sommes tranquillement installées. Nous retrouvons nos tentes chéries et nous passons une nuit plutôt correcte sans pluie !
SOIXANTIEME JOUR – 14/01/2018.
Sous le soleil, enfin, nous prenons la route (longue route) vers les vignobles de Marlborough. Nous prenons la route de la côte et apercevons des paysages à couper le souffle. Après 3 tentatives pour visiter des vignobles, nous réalisons que nous sommes dimanche et que le dimanche personne ne travaille dans les wineries. Nous prenons donc la direction de notre campement et nous arrivons au camping de Robin Hood, près de Blenheim. Superbe aire de camping en face de la plage où nous rencontrons Clothilde et Paul, un couple de français cherchant du travail en Nouvelle-Zélande. Nous montons nos tentes, jouons aux cartes, profitons des rayons de soleil encore présents, dinons et prenons la direction de nos lits.
SOIXANTE ET UNIEME JOUR – 15/01/2018.
Aujourd’hui programme chargé ! Nous nous réveillons donc tôt (très tôt) : 7h. Nous prenons la direction de Blenheim pour prendre une douche avant de commencer toutes nos visites.
Nous avons rendez-vous à 9h30 au domaine Clos Henri pour une visite privée du domaine.
Nous arrivons et sommes reçues par Julia, jeune française venue en Nouvelle-Zélande pour travailler dans les vignobles.
Ce vignoble fut fondé en 2000 par Henri Bourgeois, patriarche de la famille Bourgeois, propriétaire d’un vignoble dans la Loire. Cherchant à s’implanter à l’international, la famille eu un réel coup de cœur pour la région de Marlborough et particulièrement pour ce domaine de 45 hectares traversé en plein milieu par une faille sismique et présentant donc deux types de sol (l’un assez rocailleux et l’autre plus sableux). Les vignes furent plantées entre 2000 et 2001 et les premières vendanges eurent lieu en 2003. Cette même année, la tasting room (un ancien presbytère des années 20 acheté à quelques
kilomètres de là) fut apportée en camion et installée sur la propriété. Depuis 2009, le vignoble est ce que l’on peut appeler une « craft winery » car tout se fait sur place et depuis 2011, il est certifié bio. Il pratique également un peu de bio-dynamie. C'est la raison pour laquelle nous pouvons voir sur tout le domaine des coquilles de moules sur le sol. 70% du domaine est dédié au Sauvignon Blanc et 30% au Pinot Noir. Il produit 3 gammes : Petit Clos, Bel Echo et Clos Henri. Toutes les vendanges sont faites à la machine sauf pour la gamme Clos Henri qui est la plus premium (leur Sauvignon Blanc fut élu l’un des 50 meilleurs Sauvignon Blanc au monde). Les vins sont à 90% vendus à l’export, principalement en Asie, Australie et USA et le reste se retrouve en restaurants, bars et hôtels.
Suite à cette superbe visite nous nous dirigeons vers le vignoble Allan Scott. En effet, nous avions visité le cellar door de Scott Base dans la région de Central Otago. Nous décidons donc de visiter la maison mère.
Ce domaine s’étale sur environ 115 hectares départagé en plusieurs vignobles aux conditions diverses. A l’origine, la famille Scott était une famille d’agriculteurs et dans les années 80, ils décidèrent de planter des vignes. Ils ne plantèrent que du Sauvignon Blanc à l’époque et depuis ils se diversifient. Aujourd’hui, le domaine est composé à 50% de Sauvignon Blanc, 15% de Chardonnay, 15% de Pinot Noir, 8% de Pinot Gris, 3% de Riesling et 1,5% de Gewürztraminer. 90% des vendanges sont faites à la machine.
Lorsque la région était en plein développement viticole, tout était décentralisé (les wineries étaient indépendantes des domaines), ainsi, Allan Scott décida de construire sa propre winery dans les vignes. Etant l’un des plus gros domaines de Marlborough de nos jours, il produit maintenant le vin de certains petits vignobles autour.
Il existe 3 gammes : Estate, Generation et les pétillants étant fait en suivant la méthode traditionelle; cela permet plus de liberté pour les winemakers au niveau des assemblages. 55% des ventes sont faites sur le marché local et national et le reste est exporté notamment en Australie, au Royaume Uni, aux USA, en Allemagne et en Asie.
Suite à cette visite où nous avons eu la chance d'avoir un aperçu très complet, nous allons dans le domaine voisin. En effet, nous avons la chance d'avoir un rendez-vous avec le prestigieux domaine Cloudy Bay, appartenant au groupe LVMH.
Lorsque nous arrivons à Cloudy Bay, nous apercevons tout de suite un vieux 4x4, blanc, à l’effigie de Cloudy Bay. Cette voiture s’appelle Dave, comme le fondateur, David Hohnen, et est âgée de 32 ans, comme le domaine qui a été créé en 1985. Ce fut l'un des premiers vignoble de la région de Marlborough. Son nom est le même que celui de la baie maritime dans laquelle il se trouve, nom donné par le capitaine Cook. Néanmoins, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce nom ne vient pas du fait que la baie est brumeuse, car elle ne l'est pas, mais du fait que l'eau provenant des montagnes et se jetant dans la mer est trouble.
Nous sommes accueillies par Matt, un « Kiwi » winemaker, qui nous emmène à bord de ce véhicule pour une balade viticole. Matt est winemaker depuis 2009 pour Cloudy Bay.
Matt nous fait part de ses connaissances sur la région, « The best wine region of NZ » selon ses dires. Dans la Vallée de Marlborough, sur les 28 000 hectares de vignes qui existent depuis près de 40 ans pour les plus anciennes, tous les sols ont été créés par la rivière. Les sols sont donc appelés « River Stone » : sols rocailleux, très plats car les pierres tombent du haut de la montagne. Ce sont des « Low vigour soils », qui sont donc très bon pour l’élevage du Sauvignon Blanc car très vigoureux. Le domaine Cloudy Bay s’étend à 80% sur du sol « River Stone », ce qui procure aux vins une belle minéralité. Le reste des vignes s'étend sur des sols, "clay soils", proches des montagnes ayant subi de nombreuses périodes glacières. C'est dans les années 90 qu'une partie du Pinot Noir fut plantée sur ce type de sol.
Citation du jour: "Pour le Sauvignon Blanc, tout vient du raisin alors que pour le Chardonnay, tout vient du Winemaker." Matt
Info: - La région de Marlborough est la plus chaude de Nouvelle Zélande - Un clone de Chardonnay largement utilisé en NZ est le mendoza (argentin). Les grappes sont appelées les "Hens & Chickens" car les raisins sont soit tous petits sans noyaux, soit très gros sur une même grappe.
Suite à cette super visite, nous avons le droit à une dégustation privée en compagnie de Kathryn, travaillant chez Cloudy Bay et ayant des compétences très variées (viticulture, marketing, winemaking). Nous sommes reçues comme des princesses et vivons un véritable rêve dans ce domaine fabuleux. Au-delà de l'endroit magnifique, les vins sont délicieux et la dégustation est un véritable plaisir.
SOIXANTE DEUXIEME JOUR – 16/01/2018.
Aujourd’hui, le soleil est avec nous. Direction les vignobles dès 9h30. Clothilde, rencontrée sur l’aire de camping où nous sommes, se joint à nous pour la journée.
Nous commençons par le Domaine Huia où nous sommes accueillies par un membre de l'équipe qui est également un winemaker.
Ce vignoble, dont les vignes furent plantées en 1989, est certifié bio et bio-dynamique depuis 2011. En effet, sa philosophie est de travailler au maximum avec la nature dans le but de devenir auto suffisant. Il possède donc, en complément des vignes, des oliviers, des arbres fruitiers, des poules et il plante de nombreuses fleurs au milieu des vignes afin que ces dernières protègent les vignes en attrapant les maladies. C'est une entreprise familiale qui appartient au créateur de MANA (Malborough Natural Wine Growers), un groupe rassemblant des vignobles écologiques renommés (Clos Henri et Seresin en font partie). Il produit du Pinot Noir, du Sauvignon Blanc, du Chardonnay, du Gewurztraminer et du Riesling proposés en 2 gammes: Huia et Hunky Dory, les deux sont "vegan friendly". Le nom de la première gamme, Huia, provient d'une espèce d'oiseau dont la particularité est que le mâle et la femelle possèdent un bec différent, ce qui les rend dépendants l'un de l'autre pour manger (le mâle creuse et la femelle récupère les insectes grâce à son bec long et fin). Ainsi, les partenaires sont pour la vie (si l'un meurt, l'autre suit). La légende dit que les maoris utilisaient les plumes de cette oiseau comme symbole de royauté, et, qu'ils en offrirent une au souverain britannique. Ce dernier l'amena en Angleterre et lorsqu'il la porta, tous les nobles voulurent la même. Ceci eu pour conséquence l'extinction de l'espèce en 1907. Cette gamme est la gamme premium du domaine.
Le nom de la seconde gamme, Hunky Dory, fait référence au bateau du propriétaire qu'il a construit avec ses amis et dont sa fille avait fait un dessin durant son enfance. Ce dessin est aujourd'hui l'étiquette posée sur les bouteilles. Cette gamme est composée de vins légers pour des moments de partage type barbecue entre amis. Les vendanges sont toutes faites à la main sauf pour le Sauvignon Blanc qui est vendangé à la machine. Ce sont toujours les mêmes personnes qui viennent aider au moment des vendanges (contrat avec une entreprise). Tous les barils qu'ils utilisent sont en bois français, majoritairement en provenance de Bourgogne. La majorité des ventes est faite à l'export, notamment aux USA, au Canada, au Royaume Uni, en Australie et en Asie.
Fun fact : Le nom de la gamme Huia a dû être modifié pour le marché polonais car cela veut dire b***.
Tips : Lorsque l'on souhaite stocker du vin, il faut faire attention aux vibrations car cela fait s'entrechoquer les molécules de vin et donc ce dernier s'abîme.
Suite à cette visite très intéressante nous voilà en direction de Spy Valley, domaine recommandé par Julia du Clos Henri. Nous arrivons et nous nous installons dehors pour une dégustation. Rien de très intéressant mis à part leur vin de dessert rouge fait à base de Pinot Noir.
Suite à cette dégustation, nous avons rendez-vous à Seresin. Le propriétaire de Seresin n'est autre que Michael Seresin, un grand réalisateur Neo-Zélandais ayant travaillé sur de grands films tels que Midnight Express et Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban. Passionné par le vin et très porté sur la nature et l'écologie, il décide de créer son vignoble et de planter ses vignes en 1992. Il obtient la certification bio en 2000 et la certification bio-dynamique en 2010. Sur ses 80 hectares de terrain, aux variétés de sol différents, quelques cépages sont plantés: Sauvignon Blanc à 65%, Pinot Noir à 25% puis Chardonnay, Pinot Gris, Riesling, Semillon et bientôt Syrah. La production est en moyenne de 780 000 bouteilles par an. 75% part à l'export, majoritairement aux USA, Royaume-Uni et Australie même si le marché du vin bio se développe énormément en Belgique, aux Pays-Bas et dans les pays Scandinaves.
Avant, 90% partait à l'export mais le marché Néo-Zélandais est en pleine expansion. Toutes les vendanges sont faites à la main avec l'aide d'entreprises spécialisées. En plus du vin, il produit aussi de l'huile d'olive (exceptionnellement bonne) et des oeufs. Le winemaker a été élu meilleur winemaker de Nouvelle-Zélande en 2016.
Key fact : - les coquilles d'oeufs sont de bons pesticides
- mettre un certain type de plantes dans le compost peut faire augmenter la température des vignes pour les protéger du gel
SOIXANTE TROISIEME JOUR – 17/01/2018.
Ce matin, le réveil a été réglé assez tôt car la météo n’est pas censée être de notre côté pour la journée. Alice Bonassi, n’arrivant plus à dormir, se lève et décide d’aller se promener dans les montagnes en espérant trouver un peu de réseau pour savoir exactement le temps qui nous attend pour la journée. Le verdict tombe : La pluie est annoncée à midi…
Afin de profiter des quelques rayons de soleil que la matinée offre, Alice Bonassi décide de retourner dans la montagne tandis que Laurène et Alice Boinet partent en quête de l’argile naturelle à trouver dans la rivière. En suivant une petite rivière, l’argile se trouve un petit peu partout. Elles en ramassent et remplissent un petit tupperware pour en garder pour le reste du voyage. Durant cette petite balade, Laurène et Alice décident de se faire des masques dans la rivière ainsi que des gommages pour les jambes. La rivière est froide mais pure alors elles en profitent pour se rincer et remplir les bouteilles d’eau. Suite à ces masques, Alice et Laurène tombent sur des champs de menthe et en récoltent pour pouvoir se réchauffer avec des thés à la menthe maison ! Retour au campement où nous nous retrouvons toutes les trois. Plusieurs ateliers ensoleillés commencent avec de la poterie en argile et des thés à la menthe sous les derniers rayons de soleil. La pluie commence à tomber. Clothilde et Paul nous invitent à passer la journée sous leur bâche, ce que nous acceptons avec un grand plaisir. Parties de Tarot, discussions, nous occupons notre journée comme nous pouvons et terminons par un dîner où nous partageons nos victuailles.
SOIXANTE QUATRIEME JOUR – 18/01/2018.
Nous replions les tentes, un au-revoir à Clothilde et Paul, belle rencontre de Robin Hood et un petit coucou à Dodgy, néo-zélandais, qui vit dans son van depuis 15 ans. Nous prenons la direction du lavomatique ! Oui, nos tentes sont trempées et pleine de terre. Pas le choix, on doit les faire sécher pour ce soir.
À savoir : lorsque vous mettez une tente dans le sèche-linge sachez qu'elle a des chances de rétrécir. VRAI, cela nous est arrivé.
Quelques courses plus tard et nos tentes sèches, direction Picton. Nous mettons la voiture dans le ferry et observons les magnifiques paysages que nous offre cette mer brumeuse. Observons est un grand mot puisque nous allons être honnêtes, nous ne voyons quasiment rien ! Un peu tristes puisque cette traversée en ferry est censée être l’une des plus belles du monde … La météo n’étant pas vraiment de notre côté depuis le début du voyage nous sommes habituées et suite à ce temps, l’appel de la bière se fait ressentir. Nous nous dirigeons donc vers un des nombreux bars/restaurants où nous prenons une bière bien fraîche !
Le temps file et nous voilà déjà arrivées à Wellington. Nous arrivons sous un temps pas vraiment glorieux et nous prenons la direction de notre campement qui se trouve à 1h de voiture. Après une longue route dans les montagnes nous trouvons un endroit plein de charme avec une vue sublime sur le lac, notamment durant le coucher du soleil. Nous nous préparons un dîner et nous filons dans la tente regarder Contre-Enquête (film top avec Jean Dujardin, nous vous le conseillons).
SOIXANTE CINQUIEME JOUR – 19/01/2018.
Ce matin, réveil en douceur. Nous avons rendez-vous avec Thomas (ami de la grande sœur de Laurène) à 15h à Wellington pour visiter la Brasserie dans laquelle il travaille : Garage Project.
Avant cela, nous nous arrêtons dans une piscine afin de pouvoir prendre une petite douche (nous allons dans la capitale, il faut être propres !). Nous arrivons relativement tôt à Wellington et en profitons pour aller nous balader dans Central Park (oui oui pour nous aussi c’était censé être aux USA, mais bon !). Après cette petite balade nous nous dirigeons vers la brasserie et nous faisons la connaissance de Greg et Céline, couple de français en Nouvelle-Zélande pour 3 mois et de Charlie, française en voyage en Nouvelle-Zélande. Nous faisons une visite passionnante et nous goutons des bières à tous les niveaux de préparation.
Suite à ces découvertes, nous voilà en direction du bar de la brasserie pour débuter notre barathon (marathon de bar pour les moins jeunes !). Nous faisons 3 brasseries toutes superbes et dans la dernières, Rachel, la copine de Thomas nous rejoint. Nous prenons la direction d’un restaurant Malaisien où la nourriture est bien trop épicée pour Laurène. En sortant du restaurant, nous tombons sur un karaoké. Coïncidence : impossible ! Thomas loue une salle privée et nous faisons ressortir le meilleur de nos cordes vocales (en vrai, ce n’est pas fameux !).
Après avoir tout donné, nous nous dirigeons vers la voiture pour récupérer matelas et couverture puisque Thomas & Rachel nous accueillent gentiment pour la nuit. Nous nous endormons paisiblement.
SOIXANTE SIXIEME JOUR – 20/01/2018.
Réveil vers 9h30 pour tout le monde. Nous nous préparons rapidement et nous voilà parties avec Thomas & Rachel pour un superbe petit-déjeuner. Au menu : Gaufres avec des fruits et du caramel au beurre salé, Œufs Bénédicte (sauce hollandaise) avec un gratin de pomme de terre et du saumon. Bref le bonheur, nous nous régalons. Suite à cet énorme petit-déjeuner nous nous dirigeons vers la plage pour prendre quelques couleurs et profiter du temps magnifique qui s’offre à nous. Ce qui devait arriver arriva, nous sommes CRAMÉES. Alice Bonassi a complètement changé de tête, nous ne la reconnaissons plus (haha). Suite à ce petit moment à la plage, petite balade sur le waterfront et nous nous arrêtons dans un petit restaurant top qui propose des tapas. Nous nous régalons et rejoignons l’appartement pour des douches avant de reprendre la direction du campement. Nous avions laissé nos tentes sur le camping et en approchant nous avons une seule peur : que tout ait disparu. La chance est de notre côté, nous retrouvons toutes nos affaires intactes. Pas de dîner puisque nos tacos sont encore proches. Nous débutons donc Narnia (tourné en Nouvelle-Zélande) et nous
endormons comme des bébés.
SOIXANTE SEPTIEME JOUR – 21/01/2018.
Ce matin réveil de bonne heure puisque nous rejoignons la région de Martinborough pour visiter différents domaines.
Info : La région viticole de Martinborough ne produit que 3% du vin en Nouvelle-Zélande.
Nous commençons par Poppies Vineyard.
Ce vignoble porte le nom de sa winemaker, Poppie, qui nous a gentiment accueillies. Elle nous a expliquées que les premières vignes furent plantées dans la région dans les années 70 car le climat est assez proche de celui de l'Alsace. Les cépages plantés sont le Sauvignon Blanc, le Riesling, le Pinot Gris, le Chardonnay, le Gewurztraminer, le Pinot Noir et le Tempranillo (cépage espagnol).
Ce domaine est une affaire de couple. En effet, après avoir travaillés dans différents vignobles à travers le monde (en France notamment), Poppie et son mari, suite à la crise économique de 2008, ont décidé de revenir à leurs racines et de reprendre ce vignoble car les propriétaires partaient à la retraite. Ils firent quelques travaux, ajoutèrent un restaurant et un cellar door et ouvrirent les portes de leur vignoble en novembre 2012. Le succès fut fulgurant, en 8 semaines ils écoulèrent leur production de rosé et en 10 semaines, leur production de Sauvignon Blanc. Depuis, ils doublent leur production d'année en année. Les vendanges sont faites entièrement à la main sur les 26 hectares de vignes. Aucune irrigation n'est utilisée dans le vignoble et pour que les grappes aient plus de soleil, ils coupent les feuilles tout autour.
Fun Fact : PREMIER vignoble en Nouvelle-Zélande à faire des bouteilles avec des bouchons en liège !
Ils appellent leur Pinot Noir : " The labour of love"
Suite à cette superbe rencontre nous partons ensuite visiter Ata Rangi. Le nom de Ata Rangi est d'origine maori. Ata signifie matin et Rangi signifie crépuscule. Ce vignoble de 36 hectares fut planté dans les années 80 par un passionné qui fit de nombreuses expériences en termes de cépages pour voir ce qui marcherait. Aujourd'hui, il produit du Pinot Noir, du Merlot, du Syrah, du Cabernet Sauvignon, du Sauvignon Blanc, du Pinot Gris, du Chardonnay et du Riesling. Les vendanges sont faites à la main et elles ne nécessitent que 3 personnes supplémentaires. Les ventes sont majoritairement faites à l'export (70% dans près de 50 destinations).
Cool Fact : La gamme Crimson reverse un certain pourcentage de ses recettes à une association qui replante des "Christmas Tree de Nouvelle Zelande", de beaux arbres rouges ayant presque disparus suite à la colonisation.
Le dernier vignoble de la journée sera Schubert Wines qui est un domaine créé par un couple de vignerons allemands cherchant à étendre leurs horizons après avoir voyagé à travers l'Allemagne, la France, et les USA. Le domaine est coupé en deux : 0, 5 hectares de vignes et le cellar door se trouvent en ville et 14 hectares de vignes se situent en dehors de la ville. Tout est certifié bio, les vendanges sont faites à la main et les cépages produits sont : Pinot Noir, Sauvignon Blanc, Chardonnay, Pinot Gris, Syrah, Merlot et Müller Thurgau (cépage suisse-allemand).
Nous avons passé une super journée et nous prenons la direction d’Ashley Clinton pour y passer la nuit. Nous trouvons un camping où nous sommes seules et nous plaçons nos tentes sous les arbres puisque la pluie est au rendez-vous pour cette nuit ! Parties de cartes, petit diner et nous partons retrouver King Peter, King Edmund, Queen Susan et Queen Lucy du monde de Narnia.
On vous aime.
Alice, Alice & Laurène.