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J + 99 : NAPA VALLEY, PASO ROBLES, DES REGIONS PLEINES DE RICHESSES !

QUATRE VINGT DIXIEME JOUR – 13/02/2018.


Aujourd’hui nous avons deux rendez-vous avec des vignobles complètement différents.

Nous sommes d’abord aller visiter le fabuleux domaine de Schramsberg qui se situe à l’abris des regards, au milieu d’une forêt à flanc de montagne. Nous avons la chance d’être accueillies par Mara, œnologue au sein de Schramsberg. Ce domaine fut acheté en 1965 par la famille Davies. Les terres et la winery appartenaient auparavant à un allemand, Schramsberg, qui avait planté de nombreux cépages allemands mais qui avait laissé le domaine à l’abandon car le climat était trop chaud. Aujourd’hui, le vignoble possède environ 30 hectares de vignes dédiés à la production de vin rouge (Cabernet Sauvignon, Pinot Noir, Merlot, Petit Verdot, Malbec) même si leur produit phare reste le pétillant (1 million de bouteilles par an) et plus particulièrement le blanc de blanc. Les raisins pour le pétillant proviennent, d’une part, de terres au Sud de la Napa Valley que le domaine loue, et, d’autre part, ils sont achetés à plus de 50 viticulteurs différents situés dans la Sonoma Valley. Tout est fait à la main : les vendanges mais aussi la fermentation des pétillants, qui se fait dans une immense cave de 3 km de long.

C'est aujourd'hui de plus en plus rare pour les domaines de continuer à faire le processus de fermentation à la main. C'est un travail très minutieux et difficile.

Ce business familial vend majoritairement sur le marché Américain qui est déjà un gros marché mais il exporte un peu. Les ventes sont faites en supermarché pour la gamme la plus accessible et en restaurants pour la gamme premium.


Fun-fact :

Depuis la présidence de Nixon, le domaine fournit de temps en temps la Maison Blanche, notamment pour les banquets internationaux.

Pour le Nouvel-An, des Salmanazars (bouteille de 9 litres) sont faits pour certains gros clients.



Suite à cette superbe visite nous allons pique niquer dans un parc près du domaine Hyde de Villaine. Nous avons rendez-vous avec Guillaume, winemaker au sein de ce domaine depuis 2015. Cette petite exploitation vit le jour dans les années 2000 grâce à une association de prestige entre la famille Hyde de la Napa Valley et la famille De Villaine de Bourgogne, propriétaire de la Romanée Conti. Ainsi, le produit est Américain mais la production suit une philosophie plus Française afin d’arriver à un résultat précis : « Avoir une photo du vignoble dans le verre. » Ce domaine produit environ 50 000 bouteilles par an dont les différents cépages sont : Chardonnay, Syrah, Merlot et Cabernet Sauvignon. Les raisins appartiennent à la famille Hyde et proviennent du Sud de la Napa Valley. Les vendanges sont faites à la main, pendant la nuit et c’est la même équipe qui en est responsable chaque année. 40% des ventes sont faites à la propriété pour des particuliers. Puis, une partie est distribuée sur le territoire Américain, notamment en Californie, dans les états proches de New-York, la Floride et le Texas dans des restaurants et chez des cavistes. Enfin, une partie est exportée dans 17 pays.


Infos :

En France, ce vin n’est vendu qu’à la cave Legrand à Paris.

Dans la Napa Valley, il n’existe pas beaucoup d’exploitations familiales, ainsi, les domaines achètent beaucoup leurs raisins, ce qui signifie que c’est la partie la plus onéreuse de la production (contrairement à l’Afrique du Sud).

Concernant les taxes et le pourcentage d’alcool, lorsqu’un vin est supérieur à 14%, il sera plus taxé.

Aux Etats-Unis, les consommateurs sont très influencés par les critiques, notamment Parker. Néanmoins, tout est à prendre avec des pincettes car son palais est habitué aux vins puissants et bien alcoolisés de la Napa ce qui laisse moins de place pour les vins plus subtils et légers.


Suite à ces deux superbes visites où nous avons eu la chance de goûter de très belles choses nous rentrons doucement vers notre petite maison pour une soirée reposante où nous avons pris le temps de mettre nos albums photos à jour suite à nos différentes visites !

QUATRE VINGT ONZIEME JOUR – 14/02/2018.


Pour certains le 14 février représentait la Saint-Valentin, pour nous c’était jour de match. Pas n’importe quel match : Real Madrid – Paris Saint Germain. Huitième de finale de la Champions League, bref un immanquable. Pour ce match, Alice décide d’aller se faire belle chez le coiffeur avant le coup d’envoi programmé à 11h45 heure américaine. Pas besoin de vous dire qu’à 11h40 nous étions prêtes devant le match. Le résultat n’étant pas à l’avantage de Paris (3 – 1), nous sommes forcément déçues et nous décidons de partir visiter le fabuleux domaine Opus One.














Opus One fut créé à la fin des années 70 par deux très grands de l’industrie du vin : le baron Philippe De Rothschild et Robert Mondavi. Voici leur vision respective du vin :

« Le vin, il naît, puis il vit, mais point ne meurt en l’homme il survit. » BARON PHILIPPE DE ROTHSCHILD

« Pour moi, le vin est l’expression de la passion. Il parle de famille et d’amitié. Il exprime chaleur et générosité. » ROBERT MONDAVI

Le premier millésime fut 1979 mais le bâtiment emblématique de la winery fut fini en 1981. Le domaine se compose de quatre parcelles de vignes où sont cultivées cinq variétés traditionnelles de cépages bordelais (Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Merlot, Malbec et Petit Verdot). Le vin est mis en bouteille après 18 mois d’élevage, puis conservé 15 mois de plus, jusqu’à sa commercialisation le 1er octobre de chaque année. Afin de produire un raisin d’une qualité exceptionnelle, où la balance entre la quantité de sucre et les tannins est presque parfaite, il ne pratique presque pas d’irrigation dans les vignes. En effet, cela permet à ces dernières de se renforcer et de produire naturellement la quantité optimale de raisins. C’est grâce à une technologie spéciale, la « Pressure Chamber » que les viticulteurs peuvent vérifier s’il faut absolument irriguer ou laisser la nature faire par elle-même. Après divers procédés de sélection, les raisins finalement utilisés pour produire les vins sont appelés le « caviar ». La production est très petite, environ 300 000 bouteilles par an, ce qui fait que la demande est supérieure à l’offre. Il faut savoir qu’Opus One ne produit que deux sortes de vins. 55% de la production est vendue à l’export dans 87 pays et le reste est soit vendu sur la propriété (quantité limitée par personne) soit proposé dans de très grands restaurants.


Anecdotes :

Le logo représente le profil des deux fondateurs, dos à dos, l’un regardant vers l’est = le vieux monde et l’autre regardant vers l’ouest = le nouveau monde.

Le bâtiment représente lui aussi les 2 mondes notamment dans les matériaux utilisés pour sa construction et dans la décoration.

Nous dégustons donc leur gamme supérieure (400$ la bouteille) avec une vue sublime sur la Napa. Après ce merveilleux vin nous décidons d’aller boire un verre en amoureuse parce qu’il ne faut pas oublier que c’est tout de même la Saint-Valentin ! Pour finir cette journée en beauté nous avons décidé de nous préparer un petit apéritif dinatoire avec une bonne bouteille de Chardonnay. Une bonne nuit s’est ensuite profilée !


QUATRE VINGT DOUZIEME JOUR – 15/02/2018.


Aujourd’hui nous avons rendez-vous au sein du domaine Newton, appartenant au groupe LVMH. Nous avons la chance d’être reçues par Andrew, l’assistant winemaker. Le magnifique vignoble de Newton, situé dans les hauteurs de la Napa Valley, fut créé en 1977. C’est suite à la revente du vignoble Sterling Vineyard à Coca-Cola, que ce domaine pu voir le jour. Sur la propriété, il y a 260 hectares de vignes dédiés au Chardonnay et aux cépages bordelais : Merlot, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon et Petit Verdot. De plus, il possède d’autres terrains situés à divers endroits de la Napa Valley tels que Yountville et Mount Veeder, élevant la superficie totale du domaine à 500 hectares. Ses spécialités sont le Cabernet Sauvignon et le Chardonnay, qu’il produit en différentes gammes. La gamme « unfiltered » est la plus abordable et propose des vins très naturels, la majorité du processus de fermentation est laissée au raisin, il n’y a que très peu d’intervention humaine. Ensuite, il y a la gamme des « single vineyard », proposant des vins issus des différents terrains étalés dans la Napa Valley. Enfin, chaque année, un vin nommé Puzzle est produit grâce aux meilleurs raisins de chaque parcelle, et, ceux issus du domaine. Les vins sont beaucoup exportés dû à l’influence du groupe LVMH. Les vendanges sont faites à la main dans les collines et 6 personnes du monde entier viennent pour prêter main forte. Ce sont en général des apprentis winemaker car le domaine aime apporter de l’expérience et forger les winemakers de demain.


Infos :

Dû au fait que les vignes soient plantées en flanc de montagne, elles récupèrent moins de nutriments et d’eau que celles plantées dans la Vallée. Donc, leur durée de vie est plus courte (25 ans en moyenne). Ainsi, le vignoble est constamment en train de replanter.

Mélanger le vin à l’intérieur du baril permet de lui donner plus de corps et d’empêcher son oxydation.


Suite à cette magnifique visite où nous avons pu goûter des vins sortis directement des barils, nous reprenons la route vers notre Air Bnb pour notre dernière soirée dans la Napa Valley.



QUATRE VINGT TREIZIEME JOUR – 16/02/2018.


Aujourd’hui, nous quittons la Napa Valley et retournons à San Francisco afin de profiter du week-end avec de bons copains français et leur classe venue en voyage durant 15 jours. Nous décollons en fin de matinée et nous arrêtons en chemin dans la charmante ville étudiante de Berkeley, là où se situe la célèbre université du même nom. Nous flânons dans les rues et nous accordons une bref session shopping avant de repartir vers San Francisco. Nous retrouvons nos acolytes pour le week-end et partons nous balader dans Chinatown pour arriver au Pier 39. Nous revoyons nos amis les lions de mer et nous arrêtons le temps d’une bière. Après avoir eu l’opportunité de faire vraiment connaissance avec tout le monde, nous rentrons à l’auberge afin de nous préparer à sortir. Nous passons une soirée enflammée mais l’abrégeons assez tôt dû aux lois californiennes.


Info :

Dans l’état de la Californie, la consommation d’alcool est interdite après 2h du matin, ainsi les établissements ferment plus tôt.


QUATRE VINGT QUATORZIEME JOUR – 17/02/2018.


Ce matin, nous retrouvons tout le monde pour le petit déjeuner et partons avec un petit groupe faire une balade dans le centre ville de San Francisco. Le soleil étant au rendez-vous, nous nous divisons en deux groupes, un groupe de motards et un groupe en voiture, et, partons passer la journée à Sausalito. Nous nous baladons, pique-niquons au bord de la baie et partons en direction du phare de Point Bonita pour le coucher du soleil. Malgré une température avoisinant le froid polaire dû au vent, nous restons un bon moment au phare et admirons un "sunset" de qualité américaine puis reprenons la route vers l’auberge. Nous sortons de nouveau le soir et fêtons l’anniversaire de Romane ! Malheureusement, comme la veille, nous nous refaisons piéger par la loi et rentrons nous coucher.



QUATRE VINGT QUINZIEME JOUR – 18/02/2018.


Aujourd’hui, nous avons encore de la chance et une belle journée ensoleillée nous attend ! Direction le quartier Castro et Haight street, rue regroupant de nombreux magasins mythiques et atypiques. La majorité du groupe allant voir un match de basket universitaire le soir, nous nous retrouvons à 5 et décidons d’aller à un festival en centre-ville. Nous découvrons un lieu mystique, avec un jeu de lumières exceptionnel. Au sein du bâtiment, un décor féérique avec une hauteur sous plafond immense et des spectacles d'acrobates accrochés au plafond. Nous écoutons de la bonne musique en profitant des différents spectacles s'offrant à nous.



QUATRE VINGT SEIZIEME JOUR – 19/02/2018.


Le réveil est assez difficile car la journée qui nous attend est chargée. Nous quittons les copains et prenons la route du retour vers Los Angeles, en direction de Paso Robles. Cette ville et ses alentours, sont en constant développement. Concernant le vin, les premières vignes furent importées en 1797 par des espagnoles et des religieux. Suite à cela, la région de Paso Robles s'est beaucoup développée et de nombreux vignerons s'y sont implantés.


Aujourd’hui est un grand jour, car, pour la première fois, nous allons passer la nuit en couchsurfing. Nous arrivons à l’entrée d’un ranch appelé « Santa Helena » et nous faisons la rencontre de John, retraité vivant seul dans son magnifique ranch. Il nous accueille à bras ouvert et nous fait immédiatement goûter le vin qu’il produit lui même dans son garage. En effet, John possède une grande propriété où il fait pousser du Zifandel, du Syrah et du Cabernet Sauvignon. Il vend la plupart de ses récoltes mais en garde toujours un petit peu pour sa production personnelle. En plus des raisins, John cultive des noix, des amandes, des abricots, des fraises, etc. Nous découvrons au fur et à mesure de la visite que John vit de manière indépendante. Il possède des panneaux solaires lui fournissant assez d'électricité pour tout faire. Bref, nous tombons amoureuse du ranch, qui, en plus de ça, offre une magnifique vue et de beaux couchers de soleil. Nous avons de la chance, John est un super cuisiner et au menu ce soir : agneau et patate douce (agréable souvenir d’Australie chez les Freeman). Suite à ce superbe dîner direction dodo pour une bonne nuit réparatrice !


QUATRE VINGT DIX-SEPTIEME JOUR – 20/02/2018.


Ce matin nous nous réveillons relativement tard par rapport à d’habitude (10h). Preuve que nous avions besoin de repos. Aujourd’hui nous n’avons pas de rendez-vous dans les vignobles alors la journée sera consacrée à l’écriture de nos articles et à la mise à jour de nos différents albums. En plus de ça nous avons également aidé John dans sa propriété. Une journée reposante et calme où nous avons pu apprécier un petit verre de vin sur la terrasse en fin de journée. Un vrai bonheur. Pour ce soir ce sera un dîner simple et au lit de bonne heure. A noter que les Américains dinent vers 18h et vont se coucher relativement tôt.

QUATRE VINGT DIX-HUITIEME JOUR – 21/02/2018.


Ce matin nous démarrons la journée avec la visite du Domaine Tablas Creek. Nous avons la chance d’être accueillies par Evelyne, française ayant déménagé suite à la rencontre avec son mari américain. Tablas Creek c’est l’histoire d’une amitié entre deux grandes familles qui commença en 1960. La famille Perrin du château de Beaucastel, une « dynastie de winemakers » et la famille Haas de New-York, une des premières à avoir remis le vin sur le marché après la prohibition. Lorsque Bob Haas partit en France pour acheter du vin à la demande de son père, il tomba amoureux du Pinot Noir en Bourgogne. Ensuite, il voyagea et atterrit au Château de Beaucastel où il fit la connaissance de Jacques Perrin. Ils se lièrent d’amitié et Jacques devint le mentor de Bob. Ce dernier, à son retour aux Etats-Unis, introduisit le public américain aux vins du domaine de Beaucastel, et, depuis, il remporte toujours un énorme succès.


C’est en 1985 que la décision de créer un vignoble en Californie commun aux deux familles fut prise. En 1989, après 4 années de recherches pour trouver le terrain le plus propice à la culture des variétés de raisins de Châteauneuf-du-Pape, les terres de Tablas Creek furent achetées. Le nom de Tablas Creek fait d’ailleurs hommage au terroir car c’est le nom du district dans lequel se situe le vignoble.

Les cépages cultivés sont les suivants : Mourvèdre, Syrah, Grenache, Counoise, Roussanne, Marsanne, Grenache Blanc, Viognier, Picpoul, Clairette, Bourboulenc, Vaccarese, Cinsaut, Picardan, Muscardin et Terret Noir. Ils proviennent majoritairement de la vallée du Rhône. C’est le seul autre domaine au monde à cultiver les 13 variétés du Châteauneuf du Pape.


Le vignoble pratique une agriculture écologique, et, depuis 27 ans, ce sont deux familles mexicaines, habitant sur le domaine, qui s’occupent de toutes les vignes. Les vendanges sont faites à la main et de nuit sur le domaine de 48 hectares. Par ailleurs, depuis 7 ans, Tablas Creek s’essaye à la bio-dynamie afin de créer un écosystème complet. Ainsi, il possède des animaux dont il utilise les excréments comme engrais, de nombreux oliviers et arbres fruitiers ont été plantés dans la propriété et des insectes furent introduits pour gérer les virus.


Fun fact :

Marc Perrin, winemaker de cinquième génération, est le winemaker du domaine de Brad Pitt et Angelina Jolie : Château Miraval, très connu aux Etats-Unis.

Durant la prohibition, certains vignobles produisaient encore du vin mais qui était seulement destiné aux églises.


Infos :

Un événement déterminant dans l’histoire du vin aux Etats-Unis et plus particulièrement en Californie fut le jugement de Paris. Le Jugement de Paris, parfois aussi appelé la dégustation de 1976, est le nom donné à un concours de vin qui s’organisa le 24 mai 1976 à l'hôtel InterContinental de Paris. Prenant comme prétexte la célébration du bicentenaire de l'Indépendance américaine, la dégustation se fit à l'aveugle, rassemblant des vins français et californiens, des blancs à base de chardonnay et des rouges à base de cabernet sauvignon. Spurrier, organisateur du concours et alors propriétaire des Caves de la Madeleine à Paris, ne vendait pratiquement que des vins français et ne pensait pas que les vins californiens pourraient gagner. Néanmoins, c’est ce qui se passa et certains vins américains furent mieux classés que des grands crus français.


Suite à cette superbe visite où nous avons gouté des vins succulents nous partons pour un déjeuner avec l’équipe de Herman Story.

Le vignoble de Herman Story fut fondé en 2001 par Russell P. From, un winemaker un peu excentrique ayant travaillé toute sa vie dans le vin dans différents domaines et qui souhaitait rendre hommage à son grand-père. La winery se situe dans le centre-ville de Paso Robles et depuis ses débuts, les raisins étaient achetés à près de 25 cultivateurs étalés dans la région. Avec le succès qu’il rencontre, Herman Story vient d’acquérir ses premières terres et pourra faire dans quelques années ce que l’on appelle du « Estate Wine ». L’équipe est jeune et le concept est assez arty. En effet, les étiquettes de chaque millésime changent et ce sont des photos assez abstraites. La production reste assez petite pour l'instant avec environ 70 000 bouteilles par an. Pour sortir du commun, Herman Story demande également à ses membres du wine club d’envoyer des photos d’eux adolescents, et, suite à un vote, les meilleures sont utilisées pour des étiquettes de bouteilles.


Pour finir la journée, nous allons ensuite rendre visite au vignoble Justin. C’est en 1981 que Justin Baldwin, un ancien banquier qui passait beaucoup de temps en Europe dans des diners à déguster des vins français, décida d’acheter 65 hectares de terrain dans la région de Paso Robles. En effet, il était tombé amoureux des vins de Bordeaux, et, à sa retraite, il prit la décision de produire son propre vin en Californie similaire à ceux qu’il aimait tant en France. Le premier millésime sortit en 1987, la winery vu le jour en 1990 et en 1991, un restaurant et un hôtel furent ouverts. Depuis, le domaine a continué de croître et il possède aujourd’hui d’autres vignobles dans la région, amenant sa superficie totale à environ 500 hectares. De plus, il achète des raisins à d’autres exploitants de la région. Le vignoble est certifié écologique (peu ou pas d’irrigation, « cover crop » entre les vignes pour protéger le sol et attirer certains insectes utiles etc.). Il utilise à la fois du bois français et du bois américain et il possède une cave de barils de 3070 m2. La production est de 3,6 millions de bouteilles par an en moyenne vendue au wine club, dans les supermarchés et à l’export. En 2010, Justin fut racheté par The Wonderful Company, propriétaires de Fiji Water, Wonderful Almonds etc.

Infos :

Après 4 ans d’utilisation, un baril peut être appelé neutre.

Paso Robles est la région de Californie qui connaît la plus grande différence de température entre le jour et la nuit.

Les cépages les plus produits dans la région sont le Syrah, le Cabernet Sauvignon et le Zinfandel.

Nous sommes un peu déçues par les vins goûtés chez Justin que nous les trouvons soit trop forts soit sans goût.


Nous décidons donc de rentrer chez John, notre hôte. Nous arrivons et nous sommes tous un peu fatigués. Nous préparons donc un dîner léger et partons nous coucher de bonne heure. D'autres visites nous attendent le lendemain !


QUATRE VINGT DIX-NEUVIEME JOUR – 22/02/2018.


Ce matin nous partons à la découverte du vignoble Clos Solène. Nous avons un rendez-vous à 10h30 pour une dégustation. L’histoire de ce vignoble est belle puisque "Leur premier coup d'œil fut un coup de foudre".

Depuis trois générations, la famille Fabre élaborait des caves viticoles à Narbonne, dans le sud de la France. Ainsi, Guillaume était en quelque sorte prédestiné à devenir vigneron. En 2000, la famille décida de vendre ses terres et de partir dans la région de Bordeaux, plus particulièrement dans les côtes de Bourg. Guillaume ne souhaitait pas les suivre puisqu'il souhaitait rester dans la région de Narbonne. C’est lors d’une visite à sa famille à Bordeaux qu’il rencontra Solène, le futur amour de sa vie.

Passionné par la viticulture, Guillaume rêve d'exploiter les richesses de ce terroir et de ce climat unique, en utilisant son expérience, sa créativité et ses idées pour créer ses propres vins. Il n'avait qu'à quitter la France et déménager en Californie pour mettre son plan en marche.

Le couple se sépare. Solène part en Espagne pour étudier la langue espagnole, la littérature et la civilisation, et Guillaume à Paso Robles, en Californie, pour faire un stage dans une cave. À la fin du stage, Guillaume se voit proposer un emploi permanent, mais l'amour entre lui et Solène étant si fort, il décide la faire venir afin de pouvoir accepter le poste.

Elle reçut donc une lettre de lui alors qu'elle était encore en Espagne, avec un aller-retour pour Paso Robles et une note disant : "Si vous me faites confiance et que vous me suivez, je vous offrirais, dans le Nouveau Monde, un Clos Solène, où les arômes seront plus intenses et les couleurs plus brillantes, reflétant ce que je crée avec vous comme muse." C'est ainsi que le couple décida de s’installer définitivement aux États-Unis ensemble.

Pendant tout ce temps, Guillaume gardait l’envie de créer son propre vin : « J'ai toujours voulu travailler sur ma propre création, ce n'est pas facile de reprendre une entreprise familiale. Je devais rester occupé et faire les choses à ma façon. "

Etant seul à fabriquer son vin, Guillaume maîtrise tous les aspects de son produit, du début à la fin, de la vigne à la bouteille.

Solène et Guillaume ont maintenant une famille avec une fille de 7 ans, Clémentine, un fils de 5 ans, Jean, et la cadette, Juliette.


Le domaine voit le jour en 2014. Au début, il ne possède pas ses propres vignes et les raisins sont achetés. Il y a un an, il investit dans un terrain, plante ses raisins et ouvre une salle de dégustation. En plein développement, le vignoble continue de s’agrandir comptant de plus en plus de vignes. L’objectif est que dans 10 ans, 70% des raisins proviennent du domaine. La production est en moyenne de 24 000 bouteilles par an.

Nous adorons les vins que produit Guillaume et nous lui souhaitons beaucoup de courage pour la suite.

Roxanne, française travaillant chez Clos Solène nous arrange gentiment un rendez-vous dans le domaine l’Aventure, pas très loin.



L'esprit de L'Aventure se retrouve particulièrement dans les "Paso Blends", comme Optimus et Estate Cuvée. Les deux vins sont des assemblages Syrah / Cabernet Sauvignon / Petit Verdot. Dans ces vins, ainsi que dans le Côte à Côte, le mélange de cépages haut de gamme augmente l'authenticité, la complexité et l'équilibre des vins.


Fun-fact :

Jusqu’en 2006, Stephan et sa famille vivaient dans une caravane sur le domaine. C’est seulement lorsqu’elle prit l’eau qu’ils décidèrent de construire leur maison.




Suite à ces deux visites nous retournons vers le Ranch de John pour passer un superbe après-midi. John nous donne rendez-vous à 15h dans le centre de Paso Robles pour nous emmener découvrir des endroits fabuleux. Nous prenons la direction de San Simeon Beach, très réputée pour ces éléphants de mer. Nous découvrons un spectacle incroyable avec des éléphants partout sur la plage. Pour arriver jusqu'à cette plage, nous somme passés par des endroits magnifiques au milieu des montages ou longeant la côte. John nous emmène ensuite dans la ville de San Luis Obispo pour que nous puissions découvrir le "Thursday Farmers Market". Un endroit très convivial où de nombreux marchands (principalement de la nourriture) se regroupent. Vous pouvez acheter vos légumes, fruits ou encore un dîner.


Nous avons passés une super journée et nous prenons la direction du ranch pour un dîner simple (salade) et une bonne nuit !


La suite et fin de nos aventures aux Etats-Unis au prochain épisode...


On vous aime.

Vous nous manquez.

Alice, Alice & Laurène.




pb
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