CENT CINQUANTE HUITIEME JOUR – 22/04/2018.
Le réveil est plus dur que d’habitude ce matin, suite à la super journée d’hier… Devant prendre l’avion pour Cusco dans l’après-midi, il ne nous reste que la matinée pour profiter de Lima avec Pierre. Nous prenons notre petit-déjeuner et le temps étant magnifique, Alice la petite décide d’emmener la compagnie à son endroit préféré, avec une vue magnifique sur la ville et situé sur les falaises surplombant le Pacifique. Pour l’atteindre, nous marchons le long des parcs surplombant les falaises et passons par le Parque del Amor, connu pour sa statue « El Beso ». Nous arrivons au petit bar d’Alice, mais, un Iron Man ayant lieu à Lima, bloquant la voie rapide, nous n’avons pas le temps de nous prendre un café car nous devons prendre la route pour l’aéroport. Nous rentrons à l’auberge, récupérons nos sacs et nous dirigeons vers l’aéroport. Nous déjeunons puis montons dans l’avion, pour le vol le plus folklorique depuis le début du voyage ! En effet, Alice la petite, un peu fatiguée, fait une crise de panique dès le décollage qui s’éternisera tout le long du vol dû aux nombreuses turbulences qui causeront de grosses frayeurs à Alice la Rousse. Nous atterrissons enfin à Cusco et rejoignons notre auberge. L’altitude pouvant causer une grosse fatigue et quelques vertiges, nous décidons de nous balader uniquement autour de la Plaza de Armas. Laurène et Alice la petite réservent leur excursion pour Rainbow Mountain le lendemain et nous rentrons à l’auberge afin de profiter d’un apéritif incroyable à base de saucisson, comté et bière. Nous jouons un peu au tarot et allons nous coucher de bonne heure, les réveils étant prévus très tôt (3h pour Laurène et Alice et 6h pour Pierre et Alice).
CENT CINQUANTE NEUVIEME JOUR – 23/04/2018.
Ce matin, nos routes se séparent ! Alice Boinet et Pierre partent en direction du Machu Picchu tandis que Alice Bonassi et Laurène restent à Cusco.
Alice & Laurène :
Réveil plus que matinal pour nos deux championnes ! 3H30 nous sautons du lit et nous avons un bus pour nous diriger vers Rainbow Mountain. Nous montons dans le bus et le dès le début du trajet nous savons que ça va être long ! 3h de bus à se faire balader dans tous les sens et à être trempées parce que le bus n’est pas étanche… Nous arrivons à 7h pour un petit déjeuner organisé par notre agence. Nous apprenons que nous avons encore 1 heure de route avant d’arriver et à notre plus grand bonheur cette route est en lacet au bord du précipice !
A 9h nous arrivons enfin pour le début de notre ascension. Le départ se fait à 4 477 mètres… Au début tout va bien et plus nous avançons plus nous trouvons ça dur et nos petites têtes tournent. Nous persévérons et continuons notre montée en voyant des paysages magnifiques. Laurène, ne pouvant plus avancer et voyant des étoiles partout prend un cheval pour les 5 dernières minutes de la montée. Nous arrivons en haut et la pas de chance : plein de brouillard et nous ne voyons qu’une petite partie de la montagne colorée… Un peu déçues, mais bon c’est le jeu ! A défaut d’avoir vu les montagnes, nous rencontrons un groupe de 4 français avec qui nous sympathisons tout de suite. Nous redescendons cette montagne (plus facilement que pour la monter !). Le chemin retour débute : 1h de bus avant le déjeuner : pâtes, riz, pommes de terres ! Ensuite les 3h de bus pour retourner jusqu’à Cusco. Tous épuisés nous essayons tant bien que mal de dormir.
Une bonne douche et nous retrouvons les 4 français, Alex, Pierre, Mounir et Vanina dans leur auberge pour une petite bière et un diner tacos. Nous prenons la direction du centre historique pour un dernier verre et une partie de billard. Le réveil ayant été très matinal nous tombons de fatigue et rentrons nous coucher !
Alice & Pierre :
Levés à 6h00, direction 6h30 le bus pour Santa Teresa. Alice et Pierre prennent la route pendant 6 heures dans un petit van, roulant sur des chemins de terre au bord du précipice... Ils sont soulagés en arrivant à la station Hidroelectrica à 13 heures. La marche se situe en plein milieu des montagnes de la Cordillère des Andes. Des paysages magnifiques s'offrent à eux. La marche dure 3 heures, le long d'un chemin de fer, légèrement sous la pluie. Cette balade sur le chemin des Incas les rend encore plus hâtifs de découvrir le Machu Picchu. Arrivés à Aguas Calientes à la tombée de la nuit, ils rejoignent leur petit hôtel pour une bonne douche avant de ressortir pour le diner. Au menu : une truite à la plancha. Le sommeil arrive petit à petit devant un petit reportage sur le Machu Picchu pour se renseigner au préalable sur la visite du lendemain.
CENT SOIXANTIEME JOUR – 24/04/2018.
Alice & Laurène :
Suite à la longue et intense journée de la veille, Laurène et Alice se réveillent tranquillement, et, ayant une faim de loup, partent prendre le petit-déjeuner offert par l’auberge. Le temps étant assez maussade, elles décident de travailler, mettant à jour le blog, les albums photos, et, surtout, se penchent sur l’organisation du prochain pays : le Chili. Le temps filant à toute vitesse, elles décident de faire une pause pour aller regarder la première demi-finale de la Champions League (Liverpool – AS Roma) dans un bar de la ville. Elles atterrissent dans un pub Irlandais, entourées de supporters des Reds, qui auront la chance d’admirer une sacrée victoire (5-2). Le ciel restant menaçant, et, prenant le bus de nuit le soir-même pour aller rejoindre la ville d’Arequipa, elles rentrent préparer leurs affaires. En début de soirée, elles rejoignent le terminal et montent dans le bus. C’est le GRAND luxe ! Petite couverture, oreiller, écran personnel (malheureusement tous les films sont en espagnol), la nuit ne s’annonce pas si mal.
Alice & Pierre :
Ca y est ! Il est 5h30 du matin, après un bon petit déjeuner, c'est enfin l'heure de l'ascension. 1h30 d'escalier à monter en pleine forêt. A 7 heures, Pierre et Alice arrivent finalement en haut où ils passent l'entrée et décident d'aller directement voir le Sun Gate avec une vue imprenable sur les ruines du Machu Picchu. Après encore 1 heure de montée, arrivés en haut, le temps est très couvert. Ils s'installent sur un petit rocher et attendent le lever du jour. Vers 9h30, les nuages se lèvent et ils assistent à la découverte de ces ruines. Une vue imprenable. Ils décident ensuite de descendre sous des trombes d'eau vers le point de vue à quelques mètres au-dessus des ruines. Le paysage est inespéré, magnifique. Puis pendant 2 heures, ils vagabondent entre les ruines des Incas et admirent leur fabuleux travail de construction. Entre les diverses terrasses et les maisons, le voyage est incroyable. Vers midi ils redescendent à pied vers Agua Calientes. La faim commence à se faire sentir. Un petit arrêt pour manger un bout, puis un passage à l'hôtel pour récupérer les affaires avant de prendre le train direction Ollantaytambo. Un train avec des ouvertures sur les côtés, sur le toit, permet de profiter encore de ces paysages qui les font encore se sentir à l'autre bout du monde. Un bus les attend à Ollantaytambo pour rentrer à Cuzco. Arrivés à Cuzco, après 18 km de marche dans la journée et 5 heures de transport, légèrement fatigués, ils décident de manger un peu et de rentrer à l'hôtel pour profiter d'une bonne nuit.
CENT SOIXANTE ET UNIEME JOUR – 25/04/2018.
Alice & Laurène :
Même si au premier abord, Laurène et Alice pensaient passer une nuit assez tranquille, cela était sans compter sur la chaleur étouffante dans le bus et la route bien cabossée… Elles arrivent vers 5H30 et filent à leur auberge, croisant les doigts pour que leur chambre soit prête. La chance leur sourit et elles profitent pour faire une sieste réparatrice de quelques heures dans un bon lit. A leur (second) réveil, elles se préparent pour partir explorer la ville. En chemin vers la Plaza de Armas, elles s’arrêtent dans un charmant café et apprécient un petit-déjeuner à tomber. En effet, Arequipa est la ville de la gastronomie et cela se ressent dès le premier repas de la journée ! Après s’être bien régalées, elles se baladent dans le centre historique de la ville, arpentant les ravissantes rues piétonnes et le marché San Camilo. La deuxième demi-finale de la Champions League (Bayern Munich - Real Madrid) ayant lieu en début d’après-midi, elles rentrent à l’auberge afin de ne pas manquer ce choc des titans. Après cette belle rencontre, elles se mettent au travail pour continuer à préparer la fin du voyage, et, elles réalisent qu’elles n’arriveront pas à aller jusqu’au bout, les fonds devenant insuffisant. Gros coup au moral… Afin de profiter tout de même de la fin d’après-midi, elles prennent la direction du mirador de Yanahuara, pour observer la ville avec le volcan Misti en arrière-plan. Malheureusement, le ciel se couvre et de la pluie commence à tomber en chemin. Décidément, ce n’est vraiment pas leur journée. Elles continuent néanmoins à se balader un peu, font un peu les magasins et rentrent. Elles retravaillent un peu afin de mieux organisé cette fin de voyage écourtée puis sortent diner pour se changer les idées. Elles trouvent un élégant petit restaurant au plafond composé de parapluies de couleur et se régalent d’un excellent repas avec un bon verre de vin. Elles rentrent ensuite se coucher après cette journée décisive.
Alice & Pierre :
Ce matin, le réveil se fait plus tardivement, vers 9 heures. Après un bon petit déjeuner/brunch Pierre et Alice profite un peu de la wifi et partent se promener dans Cuzco.
CENT SOIXANTE DEUXIEME JOUR – 26/04/2018.
Pierre et Alice arrivent à Arequipa le matin vers 7h, tandis que Laurène et Alice les attendent à l'auberge de jeunesse. Une fois les retrouvailles faites et de bonnes petites douches, nous allons tous prendre un petit déjeuner, avant le "Free walking tour" programmé à 11 heures. Nous rejoignons le guide sur la Plaza San Francisco, et là, bonne surprise, le guide parle français ! Pour cette visite, nous sommes d'ailleurs 7 Français et 2 Allemands. La visite dure 4 heures et nous en apprenons beaucoup sur le patrimoine de cette ville. Les conquistadors ont créé cette ville de toute pièce en 1540, le climat et l'emplacement géographique les intéressant beaucoup. Aucun natif ne vivait à cet endroit. La ville est très connue pour le couvent Santa Catalina (Saint Catherine), le plus grand couvent au monde. Santa Catalina, Italienne, était un modèle pour les religieuses du monde entier pour ses engagements politiques dans la vie religieuse.
Historical fact :
La ville est surnommée "La ville blanche". En effet, les personnes de notre époque pensent que cela est dû à l'architecture de la ville en pierres volcaniques blanches. Or, cette interprétation n’est pas tout à fait exacte mais elle reste beaucoup plus politiquement correcte que la réelle raison de ce surnom. En effet, à l'origine, cette ville espagnole était entièrement peuplée de personnes de couleur blanche et les personnes de couleur étaient les esclaves et n’avaient pas le droit de sortir des maisons. Ainsi, c'est de là d'où provient réellement le surnom. C’est aujourd'hui la deuxième plus grande ville du Pérou.
Nous arpentons le centre historique, les grandes places, puis, le guide nous emmène au Mirador Yanahuara pour contempler les différents volcans entourant la ville (Misti, Chachani, Pichu Pichu).
Arequipa étant la ville de la gastronomie, nous en apprenons beaucoup sur les différentes traditions culinaires qui diffèrent de celles du Pérou en général. Ainsi, bien fatigués de ces 4 heures de marche, nous décidons d'aller manger local. Pendant la visite, nous avons rencontré Samuel, ayant pris une année sabbatique et ayant tout quitté en France pour faire le tour du monde. Nous lui proposons de venir manger avec nous. Nous passons un excellent moment et sortons de table à 17 heures. Nous retournons doucement à l'auberge pour travailler un peu et ressortons boire un dernier verre avant notre bus de nuit en direction d’Ica. Nous allons sur un rooftop surplombant la Plaza de Armas, où, de nuit, les lumières ravissent la ville et donnent place à une ville "étoilée". A 21h30, nous montons dans le bus et essayons de passer une "bonne" nuit.
CENT SOIXANTE TROISIEME JOUR – 27/04/2018.
Après cette nouvelle nuit dans le bus, qui s’est avérée plus agréable que les autres, (nous devons sûrement nous être habitués à dormir de cette manière) nous voilà arrivés à Ica ! Pour notre première journée dans cette région, nous prenons la direction de Huacachina, un village construit autour d'un petit lac, ce qui en fait la deuxième oasis du continent (après celle du village chilien de San Pedro de Atacama). Nous déposons nos affaires à notre auberge, qui possède une piscine (O joie !) et partons petit-déjeuner autour du lac. Nous rentrons nous prélasser au bord de la piscine pendant une bonne partie de la journée et travaillons un peu. A 16h, il est temps de sortir pour aller faire l’activité phare du coin : le buggy et le sandboard (aussi appelé planche de dune) qui est un sport de glisse permettant à l'aide d'une planche de dévaler une pente de sable. Nous partons à toute vitesse dévalant les dunes avec notre pilote Carlos, un fou du volant. L’adrénaline monte et nous mangeons une bonne quantité de sable. Nous faisons un premier arrêt afin de prendre des photos, laissant nos affaires dans le buggy. TRES mauvaise idée ! En effet, un couple de péruvien bien éméché fouille le sac d’Alice Bonassi, tentant de lui voler son téléphone et son argent. Ni une ni deux, nous leurs sautons dessus, afin de récupérer les affaires. Nous retrouvons le téléphone mais disons adieu à l’argent. Nous repartons avec le buggy vers notre prochain stop : les descentes de sandboard. Armés de nos planches, nous commençons par dévaler de petites pentes afin de s’habituer à la discipline. Après plusieurs essais, nous passons au niveau supérieur, soit d’immenses pentes promettant des prises de vitesse impressionnantes. Chacun son tour, nous dégringolons, nous époumonant comme jamais. Nous rigolons beaucoup et passons un super moment ! La journée arrivant à sa fin, nous admirons un coucher de soleil grandiose, perdus dans les dunes de sable. Carlos nous ramène dans le centre-ville et nous allons nous changer pour aller diner. Nous retournons autour du lac et dégustons plusieurs cocktails tout en jouant au tarot. Nous mangeons un bout puis rentrons passer une bonne nuit, le pisco étant un assez bon somnifère ;)
CENT SOIXANTE QUATRIEME JOUR – 28/04/2018.
Après cette bonne nuit de sommeil dans un vrai lit, nous nous réveillons tranquillement, souhaitant profiter de la piscine avant de partir pour la ville d’Ica et enfin commencer les visites de vignobles. Pierre et les deux Alice partent petit-déjeuner autour du lac tandis que Laurène reste tranquillement à l’auberge ayant malheureusement reçu une mauvaise nouvelle de France. Les nuages étant omniprésents, nous ne nous prélassons finalement pas dans la piscine et décidons de travailler sur le blog et les albums. A la mi-journée, nous prenons les voiles et rejoignons notre prochaine auberge située dans un quartier un peu excentré de la ville d’Ica, ce qui aura valu un échange assez houleux entre le chauffeur de taxi et Alice la petite. Nous nous installons et Pierre et Alice Boinet décident de partir visiter une Bodega tandis que Laurène et Alice reste se reposer à l’auberge. Mauvaise surprise pour Pierre et Alice qui arrivent devant une Bodega fermée (le samedi, presque tous les commerces sont fermés ou ferment tôt). Ils changent de programme et décident de retourner dans les environs de Huacachina marcher dans les dunes et se prendre un verre autour de l’oasis. En début de soirée, nous nous retrouvons tous à la Plaza de Armas d’Ica pour aller diner puis rentrons nous coucher.
CENT SOIXANTE CINQUIEME JOUR – 29/04/2018.
Aujourd’hui est un grand jour car nous partons à la découverte des vignobles péruviens ! Après un bon petit-déjeuner à l’auberge, nous nous dirigeons vers notre premier stop : El Catador.
El Catador fut créé en 1856. C’est une Bodega qui se concentre dans la production traditionnelle de l’alcool local et national : le Pisco. Ainsi, les cépages plantés sont, pour les blancs : Torontel, Albilla, Moscatel, Italia ; et pour les rouges : Quebranta, Negra Criolla, Mollar, Uvino. La production du Pisco se fait en plusieurs étapes. Tout d’abord, les vendanges sont faites en février et mars. Ensuite, les raisins sont placés dans de grandes cuves dans lesquelles ils sont pressés traditionnellement (pieds nus) durant la nuit pour éviter la chaleur et les insectes. Le jus pressé arrive ensuite dans la « puntalla » où il passe dans des paniers de bambous afin d’être filtré. L’étape suivante est la fermentation, durant laquelle le liquide est versé dans des jarres en argile appelées « Pisco » dû à leur forme. En effet, pisco signifie oiseau en quechua et le bec de ce dernier est similaire à la forme de la jarre de fermentation. Le futur alcool fermente pendant 2 semaines. La première semaine, la jarre reste ouverte, puis elle est fermée durant la deuxième semaine. Vient enfin l’étape de la distillation où le jus est bouilli en faisant brûler du bois d’eucalyptus. Avec 1600L de jus, on obtient 400L de Pisco. El Catador produit aussi du vin. Le premier est similaire au Pinot des Charentes en France. Le vin fermente avec le Pisco. Le second est similaire au Beaujolais Nouveau et est appelé le « baby maker » car il contient 17 à 18 % d’alcool.
Info : L’apparition du vin au Pérou date de la période de la colonisation par les espagnols. En effet, plutôt que de faire ramener du vin d’Espagne, ils décidèrent de le produire sur place. Les premiers cépages plantés provenaient des îles canaries.
Les raisins plantés dans la région d’Ica contiennent énormément de sucre à cause de la chaleur car nous sommes à la limite du désert.
Comme en France, il existe des appellations d’origine pour le Pisco. Ica est considéré comme Bordeaux en France, une région très cotée.
Nous avons la chance de faire la visite dans la langue de Molière avec un charmant groupe de touristes. La dégustation est particulièrement intense et nous enchainons les shots de Pisco (il est 10h du matin, la journée s’annonce compliquée) tout en échangeant avec les français autour de nous. En effet, ils viennent de Bourgogne et sont aussi passionnés de vin que nous, ainsi nous sommes heureux de cette chouette rencontre. La visite et la dégustation terminées, nous prenons la direction de notre deuxième stop : TACAMA, reconnu comme le meilleur vignoble du Pérou.
TACAMA existe depuis les années 1820, appartenant à l’origine à des moines. En 1889, le domaine fut racheté par une famille, et, aujourd’hui, les propriétaires sont issus de la cinquième génération. Le vignoble s’étend sur 250 hectares et compte 26 cépages dont 16 français. Les premiers cépages français furent apportés dans les années 1900 de la région de Bordeaux et de la Bourgogne. Les vendanges sont entièrement faites à la main, environ 200 personnes sont employées à cette période. L’irrigation se fait en deux temps et de deux manières (inondation et tuyaux d’arrosage) dû au climat presque aride de la région. Une partie de l’année, l’eau utilisée provient de la rivière Ica traversant la région et l’autre partie de l’année, elle provient des 4 puits creusés sur la propriété d’une profondeur de 15 à 20 m. La fermentation en barils s’effectue dans un cave à 8m de profondeur, la seule au Pérou. Les barils utilisés sont uniquement en bois français. La production est très grande : environ 2 millions de litres de vins et 200 000 litres de Pisco par an. Le domaine propose 34 produits différents (vin pétillant, vin et pisco). La gamme premium se nomme Don Manuel (rouge) et Doña Ana (blanc) du nom des premiers propriétaires. Les bouteilles sont exportées dans le monde entier.
Info : Les vignes les plus anciennes datent de 1542, ce sont les plus vieilles d’Amérique du Sud.
Ils ont une sorte de « nursery » des vignes. En effet, les bébés vignes sont entreposées dans des sacs pendant 8 mois avant d’être plantées.
Tous les bâtiments sont roses à cause de la couleur de l’argile présent dans la région.
Pour que l’alcool produit soit appelé Pisco, il doit être à moins de 48% d’alcool. Le Mosto Verde est le pisco le plus cher au Pérou, sa différence étant son temps de fermentation plus court (1 semaine).
Nous profitons d’une visite très complète du domaine avec une guide et enchaînons sur une dégustation très professionnelle et passionnante avec un sommelier dans une salle dédiée. En plus de goûter les vins et le Pisco du vignoble, nous avons le droit à un cours d’œnologie très sympathique en Franglish. Suite aux plusieurs dégustations de la journée, nous commençons à avoir un petit creux et décidons de rester manger au domaine, le lieu étant sublime. Nous nous régalons et rentrons nous reposer à l’auberge. Après cette pause réparatrice, nous décidons d’aller prendre un verre car c’est tout de même le dernier soir de Pierre avec nous. Nous retournons dans notre petit bar à Huacachina (un véritable coup de cœur), jouons aux cartes et passons une belle soirée. Pierre partant aux aurores, nous ne tardons pas trop et rentrons dormir.
CENT SOIXANTE SIXIEME JOUR – 30/04/2018.
Le réveil est très matinal pour Pierre et Alice Boinet. En effet, Pierre doit retourner à Lima afin de prendre l’avion pour rentrer en France. Alice l’accompagne au terminal de bus puis revient pour le petit-déjeuner. Aujourd’hui étant notre dernier jour à Ica, nous partons visiter une Bodega, Vista Alegre, avant d’aller prendre le bus pour Paracas en début d’après-midi.
Ce domaine de 180 hectares est une entreprise familiale qui existe depuis 161 ans. Il produit du vin et du pisco, ayant 14 cépages différents plantés sur sa propriété. Une partie de ces derniers sont : Syrah, Cabernet Sauvignon, Tempranillo, Ancelotta, Malbec, Chardonnay, Chenin Blanc, Pinot Blanc, Pedro Jimenez, Lacryma Christi etc. Un quinzième cépage est produit, Isabella de Borgogna, provenant des USA. C’est le cépage le plus répandu au Pérou mais il ne pousse pas dans la région d’Ica car le climat est trop aride. Les bâtiments présents font partie d’un ancien monastère et aujourd’hui ce sont les appartements des propriétaires. Les vendanges sont effectuées entre février et mars mais elles ont duré jusqu’en avril en 2017 dû au climat.
Fun-fact : Dans la région d’Ica, il y a seulement deux saison : « Verano y Infierno », c’est-à-dire l’été et l’enfer en rapport avec l’hiver qui se dit invierno en espagnol.
En 2004, le vignoble a participé à un concours et a gagné une médaille grâce à son Tempranillo. Une grande marque de supermarchés français a voulu acheter toute la gamme mais au dernier moment, le contrat est tombé à l’eau à cause du nom du vin : Picasso. En effet, à cause de la voiture du même nom du groupe Citroën, le vin n’a pas pu s’exporter en France.
Info : Les raisins utilisés pour produire du Pisco ressemblent à ceux que l’on mange. Peu importe qu’ils soient blancs ou rouges.
Il existe une certaine technique pour sentir les différents arômes d’un vin. Tout d’abord, il faut sentir sans remuer son verre, cela permet de faire ressortir les fruits. Ensuite, il faut mélanger légèrement le liquide dans son verre et cela permet de sentir les arômes du baril et de la fermentation, c’est-à-dire, les épices.
Le pied de vigne le plus ancien du domaine a 87 ans.
Suite à cette visite, nous retournons à l’auberge récupérer nos affaires et nous dirigeons vers le terminal de bus. Nous passons l’après-midi dans le bus et arrivons à Paracas en début de soirée. Nous déposons nos affaires à notre auberge et allons nous balader le long de la promenade longeant la plage, à la recherche d’une agence de tourisme afin de préparer notre excursion du lendemain. Nous réservons nos activités et nous posons ensuite dans un bar pour admirer le coucher du soleil. Nous reprenons le chemin de l’auberge afin de travailler un peu avant d’aller dormir.
CENT SOIXANTE SEPTIEME JOUR – 01/05/2018.
Ce matin, réveil à 6h30 pour une journée excursion à Paracas, ce petit port au milieu du désert. Avec un jus de fruit à la main, nous partons en direction de la marina prendre un bateau pour notre première découverte de la journée. Gilet de sauvetage enfilé, le bateau nous emmène pendant 2 heures faire une visite guidée des îles Ballestas. Après une vingtaine de minutes et une Alice la petite bien trempée par les vagues, nous arrivons devant "El Candelabre", un chandelier immense dessiné à même le sable. Il est impossible de dater ce dessin, ainsi toutes les légendes et mythes sont possibles, et, de plus, il ne disparaît jamais car il ne pleut que seulement 1mm par an. La balade se poursuit à travers les différentes petites îles du site où nous percevons des milliers d'oiseaux sur les rochers et dans les airs. Nous admirons aussi des colonies de pingouins et nous avons la chance de rencontrer des lions de mer, se reposant paisiblement sur la plage certainement après une nuit de chasse bien active. Nous rentrons au port, dévorons un bon petit déjeuner avant de repartir dans la réserve national de Paracas.
Nous prenons un bus vers 11H et passons à travers de multiple dunes de sable pour faire un premier arrêt afin de contempler les flamants roses. Remontées dans le bus, le second stop s'effectue au mirador de la Cathedral. La Cathedral est une formation rocheuse au milieu de l'océan, formée par l'érosion de la mer et du vent au cours des siècles. Sa forme rappelle celle des cathédrales que nous connaissons tous. Une grande partie de sa structure s'est malheureusement effondrée lors d'un séisme qui eut lieu en 2007, de magnitude 7,9. Nous partons ensuite observer la « playa roja » : une plage de sable rouge. Cette couleur est due à l'érosion des roches alentour, composées de granit rouge. Après cela, nous nous arrêtons au port de la réserve nationale afin de se rafraîchir et se reposer un peu. Nous apercevons de nombreux petits bateaux de pêche et nous installons sur la plage. Nous rentrons finalement à Paracas vers 15 h, récupérons nos sacs à l'auberge de jeunesse et sautons dans le bus en direction de Lima. A Lima, nous retrouvons notre petite auberge quittée deux semaines plus tôt, et grignotons avant d’aller dormir.
CENT SOIXANTE HUITIEME JOUR – 02/05/2018.
Le temps étant particulièrement magnifique, Laurène et Alice la petite décident de se lever de bonne heure et partent faire du sport le long du boardwalk de Miraflores. Après ce bel effort, elles se récompensent avec un bon jus de fruit à Larcomar avant de rentrer à l’auberge. Nous petit-déjeunons toutes ensembles et décidons de nous faire plaisir aujourd’hui avec une petite session shopping. Nous partons en direction de Salaverry, vers un mall gigantesque truffé de nombreuses boutiques. Nous flânons toute l’après-midi et c’est le jackpot ou plutôt la banqueroute pour Laurène qui se trouvent pleins de jolies choses. Nous allons ensuite au supermarché acheter de quoi se faire à diner et rentrons. Ce soir, nous avons décidé de sortir car nous retrouvons un ami d’enfance de Laurène, Hugo, en échange à Lima qui, par coïncidence, était dans la primaire et le collège d’Alice la petite. Nous nous pomponnons, dinons puis partons retrouver Hugo, qui, par chance, habite à 1 minute à pied de notre auberge. Nous faisons la connaissance de quelques-uns de ses colocataires, notamment Achille, entamons la soirée et partons au Bizarro, une boîte de nuit incontournable de Miraflores. Alice Boinet décide de ne pas venir préférant aller se coucher.
CENT SOIXANTE NEUVIEME JOUR ET CENT SOIXANTE DIXIEME JOUR – 03/05/2018 - 04/05/2018.
Ce matin nous nous réveillons tranquillement et prenons le petit-déjeuner à la roots, à même le sol de notre chambre, toutes les tables étant prises. Aujourd’hui, nous passons la journée séparées, Alice la petite retrouvant son ancien amour du Pérou. Laurène et Alice la rousse décident de rester se reposer à l’auberge et le soir rejoignent Hugo et Achille.
Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour le petit-déjeuner et commençons la préparation de nos sacs car le départ pour le Chili approche à grands pas. En effet, nous partons le lendemain matin assez tôt, ainsi, nous anticipons afin de gagner un peu de sommeil. Nous repassons l’après-midi séparées, Alice la petite revivant une idylle avec son Péruvien mais nous nous donnons rendez-vous le soir afin d’aller admirer le circuit magique de l’eau, un parc de fontaines de couleurs avec des spectacles. Finalement, seules les deux Alice font la sortie, Laurène souhaitant se reposer.
CENT SOIXANTE ET ONZIEME JOUR – 05/05/2018.
Ce matin, le réveil se fait de bonne heure et nous sommes prêtes à partir pour l’aéroport direction le Chili. Malheureusement, nous recevons une très mauvaise nouvelle de France et le voyage touche à sa fin. Nous prenons la décision de rentrer immédiatement et le soir nous sommes dans l’avion direction Paris.
On vous aime.
Vous nous aviez manqué.
Alice, Alice & Laurène